2021 : Le changement de paradigme des investissements immobiliers

L’année 2021 est pleine de surprises au regard de l’investissement immobilier et la crise sanitaire n’y est pas pour rien. Nous vous proposons ici un panorama des tendances des investissements immobiliers.

Une modification de la typologie des biens

Antérieurement à la crise sanitaire, les Français souhaitaient investir dans l’immobilier afin de se constituer un patrimoine en misant sur l’avenir avec une hausse des prix immobiliers. Selon les Notaires de France, les Français qui investissent en 2021 recherchent davantage à améliorer leur qualité de vie au quotidien. La pandémie a donc fait évoluer les consciences et la nature des investissements.

La nouvelle tendance typologique

L’année 2021 voit se dessiner une nouvelle tendance sur le marché immobilier concernant la typologie des biens et leur localisation géographique. La pandémie de Covid-19 n’a pas entraîné un effondrement des ventes pour 2021. Bien au contraire, au 31 mai 2021, ce sont 1,13 million de transactions immobilières qui ont été réalisées sur une période d’un an.

Si le nombre de transactions a augmenté au premier semestre 2021, l’investissement se concentre dorénavant sur les biens immobiliers en dehors des grandes villes. Les différents confinements ont incité les acheteurs à se relocaliser vers les petites et moyennes villes. Pour expliquer ce phénomène, deux éléments de la pandémie sont à souligner. En premier lieu, le développement du travail à distance. En second lieu, les confinements qui ont suscité chez les Français une envie irrépressible d’espace et de nature.

Les maisons anciennes autour de la capitale et des métropoles ont été les premières à susciter un intérêt massif chez les acheteurs. Les bases notariales permettent de confirmer cet élan vers les contrées verdoyantes au départ des métropoles de Toulouse et de Lyon. Paris n’est pas en reste. La capitale connait une baisse des ventes de biens immobiliers de 16% tandis que l’Île-de-France encaisse -12% en mars 2021, sur une période de 12 mois.

L’évolution du marché immobilier en 2021 : des tendances contradictoires

Entre le premier semestre 2020 et le premier semestre 2021, une hausse de 5,9% est constatée sur le prix des logements anciens. Si les prix de l’immobilier augmentent, le nombre de transactions semble en baisse.

La Province : une tendance au dynamisme

Sur la même période, la Province connait une hausse des prix des logements d’une moyenne de 6,4% à l’inverse de la région Île-de-France qui n’encaisse une hausse que de 4,7%. Une tendance inédite depuis 2016.

Une hausse des prix de l’immobilier

Alors que le marché des appartements connaît une baisse effective pour 2021, le marché des maisons semble sur une bonne dynamique. Selon Century 21, pour le troisième trimestre 2021, les prix au m2 des maisons ont augmenté en moyenne de 11% à contrario des prix des appartements qui n’évoluent que de +7,3% sur la période des 12 derniers mois.

Une baisse du nombre des transactions

A contrario, Century 21 enregistre sur la même période une baisse des transactions sur les maisons de 18,8% et sur les appartements de 10,6% pour l’ensemble du territoire national.

Ce contraste entre la hausse des prix et la baisse des transactions s’explique par une forte pression de la demande. Le nombre de logements disponibles sur le marché ne répond pas à la demande. La crise du logement n’est donc pas un fantasme et elle ne pourra être résolue que par un investissement massif dans l’immobilier neuf.

Des mesures qui soutiennent les investissements immobiliers

La Banque Centrale Européenne souhaite soutenir la relance économique dans les pays de l’Union européenne en influant sur les taux d’intérêts des crédits immobiliers afin qu’ils restent bas pour inciter à l’investissement immobilier.

Le niveau d’endettement a lui aussi évolué en passant de 33 à 35%. Parallèlement, notons l’évolution de la durée maximum d’emprunt de 25 à 27 ans.

Les taux des crédits immobiliers ont atteint leur niveau historique le plus bas. Selon la Banque de France, en avril 2021, un taux moyen de 1,1% est constaté.

Tout ces éléments viennent s’ajouter à une augmentation de la confiance des ménages selon la FNAIM. En effet, les Français ont une perception plus confiante de la situation économique suite aux initiatives prises par le Gouvernement pour lutter contre la crise sanitaire. Ils sont donc automatiquement plus sereins à réaliser un investissement immobilier.

Nous pourrions croire à un changement radical du marché immobilier consécutivement à la crise sanitaire : départ des grandes métropoles, modification de la typologie des biens immobiliers, taux immobiliers très bas, etc… Toutefois, le marché immobilier de l’ancien doit faire face à une carence de biens. Malgré un profond désir des Français de quitter les grandes métropoles pour s’installer en zone péri-urbaine, les transactions risquent de continuer à diminuer et les prix à augmenter. Qui aurait cru, il y a un an, que la crise sanitaire ferait rejaillir celle de la pénurie de logements. C’est là une belle illustration des effets de l’offre et de la demande.