LE RECUL DES VENTES DE LOGEMENTS NEUFS EN FRANCE
En France, le marché de l’immobilier neuf est actuellement en crise avec des prix qui ne cessent de grimper. Un évènement qui n’aide pas avec la baisse du pouvoir d’achat des Français mais qui freinent surtout les ventes de logements neufs. Cet article vous présente les chiffres et les raisons de ce recul de vente en 2022.
La baisse des ventes et réservations de logements neufs
Le nombre de logements neufs à vendre a chuté de près de 12% au deuxième trimestre 2022. Les réservations chutent également. Selon les données publiées par le ministre de la Transition écologique, les ventes de logements neufs au deuxième trimestre 2022 ont chuté de 11,7% par rapport à la même période en 2021.
L’effet de contraste est particulièrement défavorable, car une année, à la même époque, l’évènement a bénéficié de l’effet « rattrapage » en 2020 à la suite des confinement. Un total de 28 733 logements neufs pour particuliers ont été mis sur le marché.
Les réservations de maisons individuelles ont diminué encore plus nettement (-13,9%) que celles des appartements (-11,5%).
Les raisons du recul des ventes
Hausse des prix des logements neufs
Les prix ont continué de grimper, la demande est restée forte, les prix des matériaux (+18% entre janvier et avril, selon le dernier score de la CAPEB) et les prix de l’énergie ont fortement augmenté au cours de l’année écoulée.
Ce phénomène est exacerbé par :
- la pression foncière (dans le cadre de l’objectif de restriction d’artificialisation des sols)
- les nouvelles normes environnementales pour les constructions neuves (RE 2020, entrée en vigueur le 1er janvier 2022).
Un total de 13,5% des réservations se sont soldées par des annulations d’acheteurs. Cela représente une hausse de 2,1 point de pourcentage par rapport à la même période en 2021, a noté le département du Commerce. Tandis que la hausse rapide des taux d’intérêt a provoqué des turbulences dans les canaux de crédit.
Accès au crédit de plus en plus restreint
Chez les futurs acquéreurs, la situation du marché est également très sombre. En plus de faire face à la baisse du pouvoir d’achat et également à la hausse des taux d’intérêt.
Selon un sondage d’Opinion System, les courtiers immobiliers pointent du doigt le problème du taux d’usure. Il serait la raison pour laquelle plus de 39% des banques rejettent les prêts.
Afin de protéger les consommateurs des taux abusifs que les banques pourraient fixer, le taux est actuellement de 2,57% pour les prêts de 20 ans ou plus. Si l’on ajoute des frais divers, un plafond facilement atteignable pour l’acheteur moyen.